- redevable
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• v. 1200; de redevoir1 ♦ Qui est ou qui demeure débiteur de qqn. Être redevable d'une somme à un créancier. Il m'est redevable de vingt mille francs qu'il m'a empruntés. — N. Les redevables de l'impôt.2 ♦ Être redevable de qqch. à qqn, bénéficier d'un avantage grâce à lui, être son obligé. ⇒ 1. devoir (I). Je vous suis redevable de cette gratification, d'avoir intercédé en ma faveur. — Absolt Je ne veux point « demeurer redevable à mon ennemi » (Molière)redevableadj.d1./d Qui doit de l'argent (à qqn). Il m'est redevable de trois mille francs.— Subst. Personne assujettie à une redevance. Les redevables de l'impôt foncier.d2./d Qui a une obligation envers qqn. Je vous suis redevable de ce service.⇒REDEVABLE, adj. et subst.I. — Adj. [En parlant de qqn] Qui reste débiteur de quelque chose. Dépenses et recettes se balançaient. Les frais généraux avaient tout absorbé et, de plus, Fromont jeune se trouvait redevable envers la caisse de sommes importantes (A. DAUDET, Fromont jeune, 1874, p. 163).— Au fig. Avoir obligation de quelque chose envers quelqu'un ou quelque chose. Être, se savoir redevable de qqc. à qqn ou à qqc. Telle au contraire qui, visitée par les matrones au doigt et à l'œil, feuillet par feuillet, sera reconnue intacte, se sait redevable de ces bonnes apparences aux artifices d'une perversité savante (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 119). Ainsi, dans l'hypothèse où le président investi parviendrait à mettre un ministère sur pied, nous serions redevables au parti socialiste de l'existence de ce ministère et de ses actes (L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 1, col. 4).II. — Subst. Celui, celle qui est assujetti(e) à une redevance. Synon. imposable. Les redevables de l'impôt direct. Le nombre des redevables est un indice fiscal ou comptable, intermédiaire entre le nombre d'entreprises et le nombre d'établissements (ROMEUF t. 2 1958). Au fig. Celui, celle qui a obligation de quelque chose envers quelqu'un. Synon. obligé. Si madame la comtesse, dit Beauvouloir, voulait entremettre cette affaire, elle s'acquitterait non-seulement de ce qu'elle croyait lui devoir, mais encore il s'estimerait être son redevable (BALZAC, Enf. maudit, 1831, p. 368).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « qui a obligation envers quelqu'un » (Moralités sur Job, 357, 32 ds T.-L.); 1621 empl. subst. (MALHERBE, Le XXXIIIe Livre de T. Live, 35 ds LITTRÉ); 2. XIIIe s. « qui doit payer des redevances » (Bible, Richel. 901, f ° 79b ds GDF.); 1832 empl. subst. (SAY, Écon. pol., p. 466). Dér. de redevoir; suff. -able. Fréq. abs. littér.:139. Bbg. VERRAULT (Cl.). Les Adj. en -able en franco-québécois. Trav. de ling. québécoise. 3. Québec, 1979, p. 192.
redevable [ʀ(ə)dəvabl; ʀədvabl] adj.ÉTYM. V. 1200; de redevoir.❖1 Qui est ou qui demeure débiteur envers qqn (de qqch.). ⇒ Reste (être en reste avec qqn). || Solder la somme dont on est redevable. ⇒ Débiteur (→ Appoint, cit. 1). || Il m'est redevable de vingt mille francs qu'il m'a empruntés. — N. (1869). || Les redevables de l'impôt. ⇒ Assujetti, imposable (→ Contribuable, cit.). || « Ce n'est qu'après plusieurs passages infructueux chez le redevable que les agents-huissiers du Trésor recourent à l'assistance du commissaire de police et d'un serrurier » (le Nouvel Obs., 2 mars 1981, p. 9).2 (Fin XIIe). || Être redevable de (qqch.) à (qqn, qqch.) : bénéficier d'un avantage grâce à (qqn, qqch.). ⇒ Devoir, obligation (avoir obligation de…), tenir (qqch. de qqn). → Ailleurs, cit. 6; application, cit. 4. || Je vous suis redevable de cette gratification. — Vx. || Être redevable à qqn de…, suivi d'un inf. (cf. Molière, l'Amour médecin, III, 6). — Absolt. || Je ne veux point demeurer redevable à mon ennemi (→ Obligation, cit. 11).1 — Je lui suis redevable de la vie (…)— (…) c'est ne devoir rien proprement que d'être redevable de la vie à qui nous a ôté l'honneur.Molière, Dom Juan, III, 4.2 Le Consul savait ménager et attendre. Il attendait que le peuple lui fût redevable d'un bienfait de plus — le plus désiré — : la paix avec l'Europe.Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Le Consulat, IV.♦ N. m. Vx. || Être le redevable de qqn, son redevable. ⇒ Obligé.
Encyclopédie Universelle. 2012.